Echec

Echec
(Hervé Montaigu)

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A l’occasion du 90e anniversaire de l’assureur luxembourgeois Foyer, le ministre des Finances a dit regretter le manque d’enthousiasme du monde économique local à investir dans des entreprises nationales, ainsi que la prise de contrôle dorénavant systématique, par des groupes étrangers.

Luc Frieden n’a pas tort en ce disant, à quelques nuances près.

Que fait l’Etat pour encourager les Luxembourgeois qui ont les moyens – tant sur le plan financier que sur le plan de la motivation – afin qu’ils consacrent leur argent dans le redressement productif plutôt que dans des fonds d’investissement, voire dans l’immobilier?

Les commentaires, au terme de l’intervention ministérielle, ont d’ailleurs fusé de toutes parts. Morceaux choisis: „Qui a bradé la BIL au Qatar?“, „Pourquoi le ministère des Finances a-t-il essayé de tirer au maximum profit de Cargolux en la privant de réelles capacités d’investissements lourds?“, „Comment se fait-il que le ministère des Transports n’ait pas empêché ses fonctionnaires-administrateurs de Cargolux d’intervenir sans véritable expertise du dossier et sans qu’une stratégie d’avenir ne soit définie des années durant?“, „N’est-il pas bizarre que la balle soit désormais refilée au ministre de l’Economie?“

Puisqu’il n’y a guère de questions bêtes, on aimerait bien connaître les explications. Car au train où les choses vont, le pays s’enfonce dans les difficultés et les grands soldes s’accéléreront.