FranceClimat favorable pour Marine Le Pen – Des sondages en hausse pour l’ex-présidente du FN

France / Climat favorable pour Marine Le Pen – Des sondages en hausse pour l’ex-présidente du FN
Marine Le Pen préfère Matteo Salvini à Giorgia Meloni Photo: Gabriel Bouys/AFP

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La rentrée politique semble s’ouvrir à Marine Le Pen sous les meilleurs auspices: ses sondages sont en hausse, le tandem avec le nouveau et jeune président de son mouvement, le Rassemblement national, fonctionne de manière satisfaisante pour elle, ses meetings sont bien remplis … Et il n’est jusqu’à l’actualité qui, décidément, la serve.

Des sondages en hausse, oui – et même prometteurs: l’ex-présidente du FN, devenu le RN, recueillerait selon ces toutes récentes enquêtes d’opinion entre 30 et 33 pour cent d’intentions de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle de 2027. Une échéance encore distante de quelque trois ans et demi, il est vrai, mais ce score supposé, auquel s’ajoute que 35 pour cent des personnes interrogées déclarent lui faire désormais confiance, représente, par rapport au premier tour de 2022, un gain de cinq à sept points. Et cela quelle que soit la personnalité de la majorité macronienne sortante qui lui serait opposée.

Autre fait significatif: aucune d’entre elles, sauf l’ancien premier ministre Edouard Philippe, venu de la droite, n’aurait de chance, face à elle, de figurer au second tour, pour lequel il n’est pas exclu qu’elle doive, toujours sur la base des sondages actuels, affronter Jean-Luc Mélenchon, ce qui pourrait achever de lui faciliter une victoire finale. On n’en est pas là, certes; mais Mme Le Pen touche ainsi dans l’opinion, les dividendes de l’apparente modération affichée par ses troupes à l’Assemblée nationale, face aux vociférations et aux anathèmes des élus de La France Insoumise.

En outre, contrairement à ce qui était fortement espéré tant chez les macronistes que dans les rangs de la droite républicaine, le couple politique qu’elle forme avec celui auquel elle a cédé la place à la tête de son parti, Jordan Bardella, n’a pour l’instant manifesté aucune divergence ou concurrence interne. Au contraire, même, comme on a pu s’en rendre compte lors du meeting de clôture de l’université d’été du RN, dimanche à Beaucaire, dans le Gard: à Marine Le Pen les grandes orientations, les questions internationales, et à Jordan Bardella les problèmes plus terre-à-terre comme le pouvoir d’achat des Français, le prix de l’énergie ou les émeutes de juin dernier. Si l’on comprend bien la première l’Elysée, au second Matignon et, en attendant, la tête de liste pour les élections européennes du printemps prochain.

Plutôt Salvini que Meloni

Ce qui n’empêche pas Mme Le Pen de chasser aussi sur les terres européennes, encouragée qu’elle se sent par l’ampleur de la crise migratoire, illustrée la semaine dernière encore par l’afflux considérable de migrants à Lampedusa. Considérable, du moins, par rapport à la taille et la population de la petite île italienne, car il faut toute l’hypertrophie verbale de l’extrême droite, plus que tout celle d’Eric Zemmour et sa cheffe de file aux européennes Marion Maréchal, pour parler de „submersion“, et vouloir transformer ce scrutin „référendum pour ou contre l’immigration“ …

Toujours est-il que Marine Le Pen, avant de se rendre à Beaucaire, s’était rendue à Pontida, en Lombardie, pour y rencontrer son „ami et allié“ Matteo Salvini, vice-président du conseil italien, à l’occasion de la fête annuelle de la Lega, la formation d’extrême droite qu’il préside. Et que, jouant sur la fissure apparue au sein de la coalition gouvernementale italienne après le revirement pragmatique de Giorgia Meloni sur le traitement possible de la crise migratoire (dans laquelle son pays est, pour d’évidentes raisons géographiques, particulièrement exposé), elle a soutenu l’attitude plus dure de Salvini.

Mme Le Pen, les yeux braqués sur la prochaine échéance présidentielle, est sans doute soucieuse de ne pas laisser aux surenchères ultra-droitistes du tandem Zemmour/Maréchal une occasion de capter à son seul profit les votes de l’électorat anti-immigrés. Mais elle veille aussi à ne pas apparaître comme une sorte de „Meloni française“: la présidente du conseil italienne, qui pouvait sembler naguère encore une bonne „locomotive“ électorale, a montré en peu de mois l’inefficacité pratique d’une politique incantatoire et imprécatoire contre une immigration massive qui mérite à l’évidence un meilleur traitement.

JJ
19. September 2023 - 14.46

@rowohlfart,
la cause,c'est la stupidité des gens. Le Pen est finie et ses adeptes aussi. Ne suffit-il pas qu'elle se fasse photographier avec son idole Poutine avant les dernières élections, non,elle rencontre le fachiste Salvini pour montrer son niveau intellectuel. Tel père, telle fille? Les casseurs français n'auront jamais le dernier mot tant qu'il existe encore des gens qui savent manipuler un livre.

rowohlfart
19. September 2023 - 9.16

Pas de surprise, c'était prévisible et la droite, l'extrême droite, progresse bon gré mal gré partout. Malheureusement. Cherchez la cause!